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Avouez que je vous ai bien eus

Je ris en douce, seule. Je ris en colère. Je mache en colère. Je me moque en colère. Je ne le fais pas méchamment. Je réécoute Souchon parce qu'il est peut-être une solution à la sérénité. Je cherche mes mots. Je ne trouve pas ceux pour raconter ces derniers mois. Et sans doute encore moins ces derniers instants au Canal de l'Arsenal ou sur les quais de Jussieu. Je suis en plein dans l'impatience. Je ne supporte plus vraiment tous ces enfants qui cherchent le jeu à longueur de journée. Je voudrais réapprendre à jouer et à faire des coups en douce comme eux.  Il n'y a peut-être que le petit Maxime qui me fait penser à Hugues, à nous, à plus tard. Le reste me fatigue et n'est pas ancré dans ma vie. Il ne lit pas, moi je lis toujours. On s'endort s'en savoir. Mais on s'endort. On Danse en se demandant qui l'on pourra bien servir un jour, quel esprit de quel chorégraphe on interprétera, on Danse et on doit s'attendre à ce que ça ne serve à rien, qu'on ne serve pas la Danse au final, la vraie, la belle, la puissante. On zone et on a mal au ventre d'avoir trop bu. J'aimerais la fraîcheur de ces filles de 15 ans qui se prennent en photo et portent des vêtements fluos pour l'occasion. J'aimerais beaucoup de ce que je ne suis pas. Je prends consicence de la colère et de l'arrogance en moi. Je n'en veux plus parce que la solution n'est pas là. Je voudrais redevenir opaque - je ne l'ai sans doute jamais été. Je voudrais que tout ça serve à quelque chose. A quelque chose de bien.

J'ai ressenti à nouveau ce que c'était que d'avoir mal. On se dit que ce n'est pas ça l'amour. Que ça ne doit pas être ça. C'est plus simple elle dit. Je réponds Je ne sais pas, je ne connais pas. J'ai dû l'avoir vécu vite fait je me rappelle de la complicité avec Antoine et comme c'était bon. C'est tout. Peut-être que ça y ressemblait finalement. Ils coupaient l'herbe fraîche cet après-midi, en face du château où les enfants s'endorment. Ca sentait de cet été de jeunesse qui aurait pu être agréable. Ca sentait comme quand on ne pense pas encore aux examens au printemps. Ca sentait la tendresse mais ça n'a duré que quelques instants.

Tout est court. Dans la douceur tu sais, tout est toujours trop court. On voudrait que ça dure mais. Ces mains spontanément dans mon dos quand il se réveille sont courts. Les mouvements de la Danse dans le corps sous les affres de la respiration qui se coupe sont courts. Voir le chiffre sur la balance qui a inévitablement baissé c'est court. Le joint consumé sur un petit lit et les génériques de notre enfance qui ont suivis, c'était trop court.

Avec toi c'était court, il n'y a que le scénario qui s'inscrit dans le temps. Mais la chair, le vrai, la vérité du jeu, elle, elle est toujours trop courte.

Ecrit par lilou, le Mercredi 29 Juillet 2009, 23:13 dans la rubrique Au jour le jour.

Commentaires :

Ben W.
30-07-09 à 12:48

Je dis non.

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
30-07-09 à 23:33

Re:

A tout je suppose?

 
maimeque
02-08-09 à 18:40

Il me semblait avoir commenté.
J'ai dû rêver.
Je disais que, ça fait du bien, de te lire.

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
08-08-09 à 01:28

Re:

Ah oui?! Je ne l'aurais pas cru, alors merci vraiment.