Je sais, ma vie est décousue par ici. Un jour les mots parlent de là, un autre jour ils parlent de la haut, si ce n’est pas de tout en bas.

Ce perfectionnement Bafa c’était un peu comme la dernière touche, le dernier coup de pinceau d’un joli tableau, une amitié qui se transformait et qui se disait au revoir. Mais à très vite. Parce que cet été j’ai découvert les joies de l’animation, les sourires bien plus forts que le reste des enfants, les préparations d’animation grandeur nature. Et l’acheminement du diplôme. Une semaine à en couper le souffle, c’était il y a… 10 jours environ. Travailler nos animations et activités jusqu’à ce que les yeux roulent sur nos papiers, jusqu’à ce que les mains ne tiennent plus les tubes de colle et les rouleaux imbibés de peinture jaune. Et comme en base, quelques appréhensions, quelques préjugés au début. Pour à la fin laisser place à des bras autour du cou, des grands sourires sur les lèvres, et le mien déjà un peu nostalgique. Jouer au grand Jeu des autres groupes en espérant secrètement que le notre fera plus d’effet. Nos activités exceptionnelles, il fallait surprendre. On l’avait pourtant bossé notre mystère, notre enquête policière tournicotée à l’envers. Mais la pluie, l’imprévu, la triche… a entraîné l’adaptation, et il fallait gérer.

Et les goûters en moins de 30 secondes, les repas mouvementés par les sensibilisations des activités, les affiches à faire, à défaire, et à refaire. La soirée crêpe, la dernière. On savait déjà qu’elle bouclait ces 6 jours de… d’aboutissement, de rires enlevés aux lèvres et au cœur. Parce que la chantilly qu’on met dans la bouche, et mes photos prises dans tous les sens, le chocolat qui dégouline sur la table. Et les minis crêpes croqués à deux.

Les stagiaires qu’on découvre au fil des jours, et le visage un peu mouillé parce qu’on les quitte bientôt. Les massages sur une table ce dernier soir. Les chants d’enfant chantaient la mélodie du bonheur. Et nous, qui la vivions. 

Marich aussi. Parce qu’après le centre aéré, c’était le point final à nos vacances ensemble de passer ce perf toutes les deux. Avec lui aussi…

…Revoir Jonathan se diriger vers l’accueil le premier jour. Et c’est reparti. Dis, s’y on revivait l’année dernière, avec un an de plus dans les yeux ? Mais y’avait les autres Parce que j’aime pas quand tu souris aux autres filles du stage à elle plutôt. . Les gestes d’affection, sa main qui se pose sur la mienne. Et je n’veux pas la retirer.Mais c’est juste parce que moi j’te connaissais déjà avant. Ah bon ? Et  vous vous êtes revus depuis ? Non 

Les mains qui s’égarent encore, et « Lucie, t’es vraiment tactile ! » Je suis désolée… Et puis non ! C’est toi qui a commencer ! Beaucoup d'attachement et l’envie que ces 6 jours continuent encore un peu. Parce qu’il va me manquer et qu’il me manque déjà. Que c’est une belle amitié, même si elle est lointaine et à distance. Un au revoir à contre courant, trop rapide. Mais tu t’excuseras après. Oui mais les messages, c’est moins bien. Alors tant pis. Les beaux souvenirs restent sur mes photos.

Encore 2 jours avec ma Marich. Qui aurait penser que l’on se retrouverait dans l’animation ? Pas moi.

Il faut encore faire la fête, sortir, avoir mal aux pieds parce qu’on a pas beaucoup dormi au stage. Manger la traditionnelle frite à 5h30 du mat’. Monter les escaliers tout doucement pour ne pas réveiller mes parents. Se glisser dans le lit et continuer à se raconter ce qu’on sait déjà.

Et vite, le temps passe si vite. Te dire au revoir (comme sur le gaie d’une gare). Le billet que l’on composte toutes les deux, le sac que je t’aide à porter, le câlin pour te montrer que j’ai aimé bosser avec toi, mais surtout redécouvrir quelle nana tu étais/es, quelle amie tu es devenue. C’était bien. Mais à Paris. On se retrouvera. C’est promis.