Mardi 12/08/08
J'ai des envies de cigarettes et aussi de me jeter à l'eau. A l'eau de ces histoires qui paraissent fines comme ça, comme la pluie de septembre, et qui pourtant laissent des traces d'humidité juste là. Tu sais au bord des yeux. J'ai des envies de cigarette, des Lucky Stricke et je sais que ça n'est pas bien. J'ai envie de m'enfumer, de m'envoler en fumées incandescentes et presque malsaines. J'ai envie d'un univers bombé par la chaleur de corps en transe. J'ai des envies douces et sereines. L'excitation de la rentrée me hisse à la renverse. Cette envie, ce besoin de voir comment ça va se passer l'année prochaine. Dans un mois et demi. Dans un mois. Dans 20 jours. Le 29 août. Je ne sais pas sur les bancs de quelle(s) Fac(s) je m'assiirai, je ne sais pas quelles matières j'écouterai. Je ne sais pas et je n'ai presque jamais été autant paumée. Je sais juste que je n'ai pas rendu les clés de mon appart. Inutile de tracer un parcours prédéfini. J'envisage juste le DE, la formation de notation, les trois licences, le master - d'ici trois ans. Peut-être quatre. Et après ça, peut-être que je serai heureuse. Je suis une carriériste - je crois. Je le suis. Et rien n'est séduisant là-dedans. Je le suis et je n'y peux rien. C'est comme ça, incontrôlable, comme ces tocs qui me bouffent une énergie de dingue. Je suis une carriériste et pourtant il semblerait que je ne sache toujours pas où aller, où je serai. Même si au fond, ce que je veux vraiment.
[Eiffel, tu vois loin]
Commentaires :
Re:
J'aime bien que tu puisses y voir des embruns positifs. Ca change je trouve. J'ai tellement peur de lasser. Pas uniquement ici. Il y a aussi dans la vie, quand rien ne va et que ça dure et que ça s'écrit.
Une carriériste pour moi c'est ce genre de fille qui font tout pour réussir (tout, entendons nous). L'avenir (professionnel) c'est ce qui passe avant le reste. Et même si parfois, d'autres choses prennent le dessus, ça n'est jamais pour bien longtemps. Et pourtant parfois, ça s'écourte indépendemment de ma volonté!
Merci de ne pas les trouver tes mots, parce que ceux-là, ils sont justes très touchants.
Je ne sais pas. Je ne sais pas. Je ne sais pas. Tout ce que je sais c'est que je ne sais pas. Je crois que j'affectionne ces quatre mots. Je crois beaucoup, en fait. Peut-être un peu trop. Sûrement pas assez.
Re:
Il faut un moment donné arrêter de croire et foncer. Enfin, ça va de paire je crois.
On ne sait jamais grand chose.
Re:
Et pourquoi pas Second Life tant qu'on y est!
Enfin, tu sais ce qu'on dit, trop de choix tue le choix. Alors si c'est pour me découvrir des talents de masson ou de dentiste via les jeux vidéos... je ne suis pas sortie de l'auberge (j'ai failli mettre entre ( ) 'espagnole', je cours me racheter un humour).
aubes
A l'eau de ces histoires qui paraissent fines comme ça, comme la pluie de septembre.
Et puis, hisser à la renverse.
Et le dernier bout de phrase, et le titre. Et le tu vois loin.
Je ne sais plus quels adjectifs utiliser, quels mots pour dire que c'est pour ça que j'aime (tant) te lire.
Et je ne suis pas sûre de ce que signifie être une carriériste.
Et ce que je pense du fait d'être paumée, je le disais un peu avant je crois, enfin je sais plus.
Juste que ce sont des embruns plutôt positifs qui émanent de tous ces mots.