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Des balles perdues au ciel

Mars 2008. Première quinzaine.

Je ne veux plus de ton mépris et je te rends le mien aussi. Je ne veux plus rien ressentir. Pour la première fois je voudrais le vide. Etre attirée comme je l’ai été par son sourire. Etre sur un fil. Le fil d’un bout de vie, d’un ou deux mois enfuis. Etre sur un fil et tomber dans le vide. Etre sur un fil et se laisser tomber dans le vide. Etre sur un fil et être attirée par ce vide. Je suis injuste parce que j’ai cette putain d’impression qu’il a tout fait pour que je me casse la gueule. Il a réussi, sauf que ce qu’il n’aurait pas pu deviner, c’est que lorsque je commence à me relever, c’est plus tranchante encore, plus incisive comme tous ces mots que j’aurais préféré ne pas écrire. Ici ou pas. Je me renferme sur moi-même. J’emprisonne le cœur blessé. Oui mais voilà. Ecrire est un exutoire. Ici ou ailleurs. Peu importe je t’emporterai. Un début de nuit. Les mots glissent. Est-ce que je les pense ? A qui ? Je me pose des questions et pourtant tout le monde me martèle déjà de réponses bien complètes, cohérentes, raisonnées et en exergue je crois bien qu’ils ont raison.

On aurait dû me prévenir. Si ça n’était qu’un jeu, alors je me suis laissée perdre. J’ai presque fait exprès. Alors je ne me suis pas battue pour gagner. J’ai même laissé l’avantage à l’adversaire. Il y a des jeux que je ne considère pas, et que je refuse de défendre pleinement. Mais aujourd’hui, je n’ai même pas envie de relancer les dés. Il y a des parties comme ça. Où je ne sens pas l’élan revanchard. Probable que les règles aient été changées en cours de route, et moi je ne les accepte pas. Je ne signe pas le pacte cette fois. Je vous regarde de haut. Je ne suis plus un pion dans la partie. Forte, c’est presque insultant de le dire. Faible, je l’ai été. Légère à manipuler comme un petit pantin. Hypersensible comme l’Artiste que j’essaie de redevenir, de retrouver. D’habitude, quand je joue c’est pour gagner. On aurait dû me prévenir si ça n’avait été qu’un simple jeu. J’aurais tout défoncé. Comme quand on fait des concours d’abdos. Même si t’as mal tu continues, tu penses à la rage qui anime ton ventre, et à rien d’autre. Tu ne penses qu’à une chose : gagner. Tu ne regardes personne. Tu enchaînes les séries sans compter. En même temps, ça n’était pas un concours d’abdos, y’a des jeux plus difficiles que d’autres, et on ne peut pas non plus gagner à tous les coups.

Au final, c’est comme ça. Je souffre pour toi. Tu souffres pour elle. Et elle je m’en fous. Je reproduis les mêmes schémas qui n’avaient pas marché avant. Toi toi toi, tout ramené à toi. Mes matins lessiveux, mon envie de me poser sur des bancs de Fac et faire semblant d’écouter avec l’attention d’une bonne élève, ces soirées, ces concerts, ces bars parisiens que je refuse pour tenter de me mettre au travail. Tout ramené à toi. Et en avoir marre. Parce que ça n’était qu’un beau réveil. Un seul. Parce que ça ne fait pas le poids et que ça ne le fera jamais. Sans doute. Je ne veux plus noyer tous ces bons moments que m’offrent Paris sous une tristesse décadente. J’ai déconné. A plein tube. J’ai envie de sortir de là maintenant. Je ne fais pas encore la démarche pour retrouver une surface à peu près saine, mais j’en ai envie, c’est déjà ça. Je retiens rarement les gens. Mon erreur est peut-être là. Je ne l’ai pas retenu. J’en ai eu envie, vraiment. Est-ce que le bonheur c’était ça après tout? Ce petit truc que je n’ai pas eu ? Est-ce que mon bonheur n’est pas réellement là où je l’ai toujours cherché depuis longtemps. Le silence n’est pas indifférence. Le silence me protège de toi peut-être. Il ne me protège pas à l’extérieur. Mais au moins tout au fond du corps. Peut-être que. Je ne peux pas me permettre d’attendre que le temps fasse agir ses effets placebo. Je n’ai pas le temps alors je prends les devants. Un peu trop tard déjà. Mais. En exergue je crois bien qu’ils ont raison.

Ecrit par lilou, le Mardi 22 Avril 2008, 23:15 dans la rubrique Au jour le jour.

Commentaires :

ecilora
ecilora
22-04-08 à 23:40

ça se lit. Que les mots coulent tout seul.
Et puis, tu sais. Le coeur ou la raison. Il vaut certainement mieux écouter le coeur. Parce que la raison finit par nous faire rater de jolies occasions. Même si le coeur se plante. Parce que oui. Il manque des battements parfois. Et que. De toute façon, hein... Vaut mieux perdre la raison un instant que le coeur. Parce que si on retrouve sa raison à l'aide de mots apaisés ou non. Le coeur, je ne sais pas s'il retrouverait son emplacement.

"exergue"
J'aime bien ce mot. Et ce qu'il signifie.

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
22-04-08 à 23:58

Re:

La spé Bio...

Le coeur, c'est assez incontrôlable quand même. Mais en temps, ça peut-être difficile de le laisser parler. Pour certaine chose j'ai beaucoup de mal. Je m'y prends souvent trop tard. c'est dommage. Oui voilà, juste dommage pour moi. Et puis il se paume souvent le coeur, tu as raison.

"Vaut mieux perdre la raison un instant que le coeur" xxx

Les commentaires de 23H30... oui, souvent, les plus...


 
aubes
aubes
23-04-08 à 23:03

C'est pour dire que je me noie dans tes mots. Que c'est une noyade pleine d'air. Comme le ciel. Bleu.

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
01-05-08 à 01:28

Re:

Merci aubes.

Merci de t'y noyer encore.