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We're high above, but on the floor

Samedi 12 janvier 2008. 12H10.

Ma tête est lourde et mes paupières se décollent doucement. J’ai l’impression d’avoir rêver de toi. D’avoir eu l’image de toi pendant la nuit. Comme si ton corps avait été près du mien. Et en fait non. Mes doigts glissent sous l’oreiller et ils sont froids de claustration.  Il m’arrive de sourire dans le vide. Dans un vide de circonstance. Il faudrait que j’arrête d’y penser. Je devrais peut-être revoir Pablo. Pour toute cette confiance que j’ai en moi à chaque fois, cette féminité qui me colle mieux à la peau. Lui il a cette force de me faire croire en moi. Lui il n’est pas un de ces mecs déclassés. Il est pragmatique. Et pourtant, comme sur les coloriages, plein de choses dépassent. Ces soirées d’étudiants à  27 ans.  Quand l’alcool suinte dans la gorge sèche, quand les joints se fument sans s’arrêter. Comme toutes ces filles qu’il envoie valser après les avoir envoyé en l’air.

 Le Lundi 21 janvier 2008. 23H…

Les Danseurs nous font ouvrir de grands yeux ronds. Et ce sera pendant une semaine. On est autour de la salle, contre le grand miroir. Et ils articulent des mouvements fluides et diffus. Je penche un peu la tête. Ils improvisent, ils recherchent les pas d’il y a un an. Ma peau est blanche. Ma tête est lourde. Et mes envies compliquées. Les gros traits bleus sous mes yeux ne s’effacent plus. Je m’enfonce dans les sous terrains et je me cache dans des cabines d’essayage. Je laisse la pile de cours de littérature comparée  sur mon lit. Je sais à peine de quoi parle ce cours. Et je rends des copies loin d’être suffisantes. Pendant que les autres font rouler leurs mains sur leur page à carreaux, je me dis que ce n’est peut-être pas ma place la Fac de Lettres. Ces moments de vides me brisent. Hier soir, mon père était fatigué au volant. L’heure de route à ne rien faire d’autre que reposer le front contre la vitre humide. C’était bizarre de ne rien faire. Mes yeux se sentaient partir et moi je luttais. Contre quoi ? Ce soir, rien d’autre que de laisser de côté les cours que je n’ai même pas pu prendre moi-même. Je lis enfin ce magasine resté sur mon bureau. Et je surligne en vert fluo quelques phrases de Guillaume : « Ma passion. Je crois que je dégage ça, et je pense que c’est très séduisant de voir quelqu’un de passionné. On est toujours attiré par quelqu’un qui est attiré par quelque chose d’autre que soi. ». Il a tord. Je crois. Les gens passionnés sont ambitieux le plus souvent. Et les ambitieux font peur, ils dérangent.

*

Peut-être qu’Alizée a raison. Peut-être que ce mal être n’est plus qu’une simple passade, mais qu’il s’est réellement installé dans ma vie. Peut-être que je n’arrive plus à lutter contre.

[K's Choice, Not an addict]

Ecrit par lilou, le Lundi 4 Février 2008, 15:33 dans la rubrique Au jour le jour.

Commentaires :

Delirium-Tremens
Delirium-Tremens
04-02-08 à 16:52

Moi je trouve attirant les gens passionés... Bon faut pas prendre des extrêmes comme notre Président de la République qui fait plus peur qu'autre chose mais les passionés doux... Voir quelqu'un qui peut se donner entier pour aimer quelque chose, ça veut déjà dire qu'il sait aimer...

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
07-02-08 à 15:44

Re:

"quelqu'un qui peut se donner entier pour aimer quelque chose, ça veut déjà dire qu'il sait aimer..." Bizarrement, ça me rassure. En fait non, ça n'est aps si bizarre que ça!

Bon le Président, c'est une autre histoire, et il ne vaut mieux pas que je commence à en parler [ici].

Passionné doux, c'est joli comme expression ;) Les trouver attirant... c'est encourageant!


 
ecilora
ecilora
04-02-08 à 17:31

Je crois que je ne saurais trop quoi dire. A part la passade. Il y a une semaine, je m'écrivais que j'étais peut-être une mélancolique chronique. A ne jamais être vraiment et toujours dissimuler sous un sourire éclatant. Devant la caméra, je tremblais de partout. Je crois que je ne voulais pas m'apparaître comme ça. Alors, tenter de faire avec.

Pour les gens ambitieux, je te suis. Les gens prêts à tout pour arriver à leurs fins dérangent. Certainement. Je les admire tout en les craignant. Mais savoir qu'ils peuvent aller jusqu'au bout pour ce qu'ils aiment, ça efface le reste. Puisque ce qu'ils font, ils le font pour eux, et pour les autres. Et l'ambition, tu sais, tout le monde en a. A dose minime ou pas. L'ambition elle déboule dans ta vie sans que tu n'y prennes garde. Elle est là et tu en fais ce que tu en veux. Tu peux la moduler ton ambition.
La passion, elle ne s'invente pas. Elle n'admet aucun contrôle. Elle ne s'oublie pas. On ne l'enterre pas dans un recoin de soi. Sous les profondeurs de nos cellules.

Quant au reste. ..

BzOo dOo ma LU
J'étais entrain de me dire qu'il fallait que je t'envoie un texto pour prendre des nouvelles.


 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
09-02-08 à 12:18

Re:

"A ne jamais être vraiment et toujours dissimuler sous un sourire éclatant". Le mien de sourire reste à voir s'il existe encore un peu!! Dans mon cas, ça n'est pas de la mélancolie, j'en suis presque sûre.

"Je les admire tout en les craignant". J'aime beaucoup ça.

C'est quoi au fond, concrètement, aller jusqu'au bout?

La subtilité passion-ambition... est comprise Mademoiselle. Peut-être alors que ce sont les personnes pas vraiment passionnées qui ne me plaisent pas. Non je ne suis pas si dure.

Quant au reste... comme tu dis.


 
aubes
aubes
04-02-08 à 17:31

Et si c'était les deux? je pense qu'on peut séduire et faire peur, séduire et déranger. On trouve chez les gens de plus en plus de contradictions.

Et tu ne sais pas exactement d'où vient ce mal-être? ce serait plus simple sans doute.

[Et sinon, j'aime beaucoup K's choice].

T'envoie des sourires, ça ira mademoiselle...


 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
07-02-08 à 15:47

Re:

Oui, ce doit-être les deux. Et c'est vrai que les gens sont emplis de paradoxes. Moi la première. Séduire et déranger. J'essairai de mettre en situation le premier!

Je sais d'où il vient ce mal être, partiellement. Et puis parfois, j'en oublie même le sens.  Qu'est-ce qui serait plus simple? De savoir. En effet.

Sourires pour K's Choice.