Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

On va donner de la voix

Je n'ai pas eu le temps de voir arriver Noël par le début de l'hiver. Le blocage de la Fac au moment où. Où tout arrive : l'examen de Danse, la choré libre à préparer. Quelques jours avant, j'écoute tous mes CDs et je change. Je garde quelques pas seulement. Les notes défilent sans que je les entende. Je termine les dernières fois 8 dans ma tête avant de passer. En début de liste forcément. La voix de Saez résonne sombre, et le texte de Baudelaire m'emporte dans une émotion absconse. La semaine d’avant, on me reprochait trop de sérieux, de transparence. C'est dur de l'entendre. "Tu es trop sage, je suis sûre que tu t'éclates en Dansant. Mais". On ne le voit pas, il manque ce petit truc d'artistique. J'ai avalé ma salive pour enfuir les larmes qui coulent dans le corps. La peur de l’échec me bouffe. Je suis concentrée et pourtant je me casse la gueule. Je n'ai pas d'appuis pendant les équilibres, mes pirouettes sont bancales et moi aussi. La vielle prof de classique nous dit des mots qui blessent. Souffler, respirer. S'asphyxier de vitamines. Vendredi soir. Bastille. Clem m'attendait. Elle sourit. Elle est jolie. Je me repasse la journée d'examen dans la tête, la course pour ne pas arriver trop en retard à la Fac. Les cheveux souillons et le corps collant. J'ai ma première note de l'année universitaire : 15. Celles de la Danse sont beaucoup moins, ou plutôt beaucoup plus. Je prends mon repas de midi est à 18h30. Je n'ai jamais compris la normalité. En fait, je ne sais pas ce que c'est, et je ne l'aime déjà pas.*

Je descends du train, je pose un pied sur le blanc. Mon père a des réflexions presque méchantes. Ma mère est fatiguée, stressée. J'avais envie de prendre le large. Un large bien bleu, acidulé. Je me dis que ça n’est pas juste. * Je me suis maquillée pendant l'entrée. Je recrache les huîtres dans mon assiette. Je bois, on boit. Ma mère dort déjà contre ses coudes. Et mon père me lance des regards complices du bout de la table.  Il est comme un gamin de 18 ans et j'aime ça. Il raconte les blagues, et on rit. Ce parrain, [ qui... ], se lève de table. Sans doute gêné par tout ce qui se dit.Le vin nous emporte, sans doute un des meilleurs réveillons. "On a tout fêté, Noël, le nouvel an...". Le lendemain, l'alcool remonte jusqu'à la tête et j'ai parfois du mal à suivre la messe. Je chante quelques chants de Noël et je me sens bien. Apaisée. Même si le froid glisse sous nos pieds. Ca faisait longtemps que je n’avais pas retrouvé cette ambiance doucement solennelle. Ma mamie me manquait. Les repas de famille aussi. Je suis sur un coin de table. Le champagne est fort. La famille ne se déchire pas. Je sens l’emprunte des dernières semaines de travail dans le dos. Et ça tire sous la peau.

"- Joyeux Noël Luci. - Merci Hug, j'espère que tu as aussi passé un bon Noël? (j'ai même pensé à t'envoyer un message...). - Moi aussi... mais voilà. - Mais voilà exactement." Tout s'est résumé. La vie qui a passé. Avant. Le lycée est derrière nous. Je réalise maintenant. Et pourtant lui est toujours là. Même si en ce moment on sent le poids des intérêts de chacun. Je déchire les paquets sans précautions, tard. Prendre même du plaisir à souiller les choses. *

Les soirées du nouvel an ne me sautaient pas au cœur. Marich propose des invitations, j’hésite. Retourner à Paris ou pas. Et puis finalement. Compter le temps qui passe… 10 9 8 … c’est absurde. C’est absurde quand on essaie justement de le retenir, de toutes ces forces, par tous les moyens, par la main, par les yeux, par les lèvres.

Ecrit par lilou, le Jeudi 27 Décembre 2007, 02:08 dans la rubrique Au jour le jour.

Commentaires :

anarph
anarph
27-12-07 à 12:09

Tu es stressée, toi aussi, quoique tu puisses dire. (Je sais que quoique je puisse penser tu diras "Nan ! C'est pas vrai !")

Repose-toi. Laisse les choses venir.

"- Ben ! C'est toi qui dit ça ?? Pffff !"


10, 9, 8,...

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
27-12-07 à 13:27

Re:

"Nan, ce n'est pas vrai!"

Si je suis stressée, je ne sais pas. Je suis stressée si vendredi j'apprends que ça n'est pas possible.

Et je n'ai pas d'autre choix que de laisser les choses venir à vrai dire.

7, 6, 5, 4, ... on est à J : - 4...


 
aphone
aphone
27-12-07 à 17:55

Joyeux noel =)

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
27-12-07 à 18:34

Re:

A toi aussi...

De bonnes fêtes de fin d'année mademoiselle!


 
ecilora
ecilora
27-12-07 à 22:33

Mais dans l'autre sens. 1,2,3,4...
C'est carrément autre chose. C'est l'attente d'arriver à 10. On ne sait pas pourquoi mais on y sera. Et dans cet ordre de grandeur, il ne peut qu'arriver de bonnes choses. Enfin, j'espère.
Le 15 qui fait doucement plaisir quand même...

BzOo

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
29-12-07 à 13:46

Re:

J'en sais rien, ça prouve qu'il y un compte (plutôt que décompte) quand même. ET le temps apsse toujours.

Doucement, même super plaisir!!! Même si je l'avais en DM et les autres en partiel (le privilège d'être en double cursus et de ne pas savoir se dédoubler!)