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J’ignore, je le sais ce qui me fait rester

La pluie grince contre le velux. Et ça me donne envie d'écrire. Besoin d'aligner des mots. Sans sens. Combler des lignes de vie qui défile pourtant. Je m'endors sur Zeller, plutôt que commencer les oeuvres pour la Fac. Tant pis. Parce que j'aime ces mots. J'aime qu'il me borde en fin de journée. Et je ferme la dernière page. Nous aussi avons sans doute été de ces amants là. Ces amants du n'importe quoi qui s'emportent au vent d'été. Et, le soir venu, dans les gouffres de la plus vilaine des solitudes, celle qui accompagne la désillusion, comme elle nous nous coucherons, pensant au bonheur que nous attendions, mais qui ne viendra pas - tout comme le sommeil. Maintenant Faust est bien là. Et. Je tourne les pages le plus vite possible.

Tout ça est étouffé de vieux fantômes. Il faut même faire le tri dans le passé. Ca devient brutal d'un coup. Une déception en suit une autre. Et il est tant que cette semaine et demi change de teinte. Octobre était bondé de quai de gare, de salle de Danse, et de pas grand chose d'autre. Parce qu'il fallait. Que j'essaie au moins. Mardi - je n'avais pas d'appui, j'ai avalé une mesure, je n'ai pas suivi la musique et pas été assez. Stop. Je devrais me dire que je le savais pour le manque de préparation, que j'ai travaillé seule tout l'été, que je suis allée jusqu'au bout. Que je pourrais presque être fière de moi. Quand même. Mais non. Eternelle INSATISFAITE. Même si éternelle je veux bien. J'avais à peine relu ces cours de Civilisation latine. Pas le temps. Et Luc me réceptionne. La Fac brouille sous mes pas. Et les larmes ne demandent plus qu'à tomber. Alors tant pis pour le partiel. Je préfère m'engouffrer dans le métro noir. Il y a quand même eu Halloween avec "la Bostonienne" et les rhum coca. Plus coca d'ailleurs... Et tous ces Américains. Leur folie apparente, déguisés en abeille ou presque nu parfois, leur jeu de carte qui font boire sans s'arrêter, sans respirer and five in the sky! Je me suis endormie dans cet appart' haussmannien du 16ème. Des fresques peintes au mur et de grands miroirs sur les commodes. Laisser passer le dernier métro devant nos yeux. Juste pour pouvoir y retourner. Le hall d'entrée était bien plus grand que mon 22 m². Dans le premier métro, il y a des restes de déguisements de sorcière et quelques yeux saouls. A 6h30, quand je rentre, Bastille est aussi animé qu’un tour d’horloge auparavant. Dans le train, j'aperçois Alizée, et ça fait du bien. De la retrouver. D'entendre à nouveau nos rires se mêler, ses bisous sur la bouche, nos voix bien trop fortes, les « Faut qu’j’te raconte ! Bon commence ! ». Poser son sac ensuite. Et souffler, s'époumoner jusque dans la gorge. Pour une semaine allongée, perdue dans une année à 100 à l'heure. Une semaine entre crochet. Et même quand la vie semble ralentir, juste un peu, tout continu aussi vite : je quitte la Seine pour la Scène. Pour faire rire mon coeur dans une aube éthérée.

C'est alors que la ligne bleutée de l'horizon lui apparut comme une de ces lignes dont on ne revient pas.

Ecrit par lilou, le Jeudi 8 Novembre 2007, 22:24 dans la rubrique Au jour le jour.

Commentaires :

ecilora
ecilora
08-11-07 à 22:31

Zeller, j'imagine? Le bleu, l'italique? Et tu disais, auparavant, boire un café sur une terrasse d'un bar. Et maintenant que je sais que c'est possible... je dirais pourquoi pas.
Et les semaines qui défilent. J'avais les yeux derrière les paupières pour Halloween. La soirée a filé entre les lignes d'un livre. Pour changer. Et évidemment çà ne m'étonne pas... pouvoir vivre entièrement dans un hall haussmanien. Se raconter toute une vie ou presque. Cà m'arrive chaque matin parfois.Faut que je te dise. Et les hésitations qui s'évaporent... les certitudes qui se confirment.
"L'aube éthérée". J'aime.

BzOo

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
08-11-07 à 22:41

Re:

Au fond, tout est posisble. Ils sont comme nous.. Enfin eux sont publiés, voilà la différence.

hall haussmanien... s'il n'y avait eu que le hall! C'était gigantesque!!

Merci ;) et bonne nuit...


 
Coruscante
Coruscante
09-11-07 à 17:39

une suite de mots lourds de sens. parfois confus pour le visiteur (que je suis: visiteuse).
le rendu d'Halloween est poignant.

:)

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
26-11-07 à 20:01

Re:

Merci. De passer ici.

J'ai conscience de la confusion qui peut planer parfois. Et j'avoue l'entretenir un peu. Ce qui est paradoxal : raconter sa vie, à des inconnus, mais ne pas tout dire, ou rester évasif...


 
nouvelami
nouvelami
14-11-07 à 14:41

Coucou......

Salut Passionnée!!!

J'avais envie de lire de la jolie prose.
J'avais envie de bons sentiments.
Je voulais avoir de tes nouvelles.

Je suis bien ici!!
L'écran noir comme la nuit, les mots qui s'en echappent, les sentiments qui m'envahissent...

Ce fut encore et toujours un reel plaisir.
Continue d'écrire, ne cesse jamais.

Gros bisous ;-*

Nouvelami


 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
26-11-07 à 20:07

Re: Coucou......

Ca me fait très plaisir à chaque fois de voir quelques mots de toi ici. Parce que ça me fait penser au tout début, ou du moins à une pèriode sur joueb qui est complètement résolue. Il y avait beaucoup de douceur entre tous à ce moment là.

Ca me fait plaisir parce que à chaque fois, c'est une jolie dose de compliments.

L'écran noir ne me plaît plus beaucoup à vrai dire. Changement d'humeur, prise de conscience de certaines choses... Mais ça c'est une autre histoire.

Et toi comment vas-tu? Je passe parfois chez toi, et rien, pas de nouveau. Plus d'écriture??

Je t'embrasse, à très bientôt. J'espère :))