Sourire. Je demande à mes joues de s'étirer. Elles s'exécutent, même si parfois, il y a des ratés.
Ce que j'ai de moins qu'elles. Que ces petites étudiantes de Paris x. Qui passe le temps que je n’ai pas à se faire jolies dans leur salle de bain. "C'est un truc en plus que tu as toi ». « Tu as la pêche, tu nous entraînes avec toi. Je me suis dis que j'allais faire comme toi : m'épanouir dans plein de choses". Et moi, j'avais décidé de faire comme toi aussi. Accorder plus d'importance à ce qu'on pourrait appeler "la relation amoureuse". Sauf que Vendredi en me réveillant. Je vis des chagrins, non pas d'amour, mais d'attirance. Et ça fait mal. "On va nulle part, je ne crois pas que tu aurais eu du temps pour moi". "Je crois que j'ai eu envie de me laisser tenter à un moment... à ce moment je n'avais pas très envie de jouer". Je tombe de haut. Parce que venant de lui, lui qui ne s’attache pas. Pablo qui depuis deux ans. Je m'éclate au sol. Il y a ces espèces de larmes qui ne coulent pas. Pas juste à cause de lui. Mais pour tout ça. Tout ça que j'ai laissé s'endormir. "J'ai eu l'impression que tu n'étais pas très dispo... je ne crois pas que tu aurais eu du temps pour moi". J'ai eu peur. Peur que ce soit à cause de la Danse, de l'emploi du temps, de l’ambition. Dans ma gorge c'est noué. Plus rien ne passe. Ni les matins de Novembre. Ni l'attente des réponses pendant la journée. Ni celle avec qui il est maintenant. Je prends doucement conscience que j'ai besoin de m'épanouir à deux. Je lui dis des choses qui ne sont pas sorties de moi depuis longtemps. Je sais garder ces trucs là d'habitude. Ces papillons dans le ventre. Enfuir tout en moi, ne rien dire, cacher. Et puis pleurer. Parce que rien de réellement comblé à chaque fois. Je sais maintenant que pour avancer dans ma Danse, et le reste, il me faut de ce petit truc. Et même si ça fait mal tout au fond, c'est un pas en avant. Accepter la vie, la vie de tout le monde, la vie des autres. Une vie ordinaire, un besoin commun : ce putain de chiffre deux. "Je pense que tu es loin d'avoir oublié le garçon de cet été... Je me trompe?". Tu te trompes. Tu te trompes? Je souffle, soulagée et en même temps. Il a lu dans mes yeux trop clairs. Il a lu que c'était flou. Je voulais juste me protéger. On a manqué les attentes de l'autre. On voulait avancer vers le même mur pourtant. Sans le savoir. "Possible que ça aurait changé quelque chose". Possible. Possible. Possible.
Commentaires :
Re:
Je pense que c'est faux.
Une cicatrice ne fait plus mal.
Juste ce drole de fourmillement quand on la touche.
Coruscante
une cicatrice.
ne t'inquite pas, le corps est bien fait.
ça va se refermer.