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Dylan is Dylan

Soir. Bourré de contradictions. Remises en question qui n'arrêtent jamais de sévir. Aucune finesse dans l'écriture. Je pense à Weber. Je me dis que j'ai eu raison d'avoir une grande gueule. Et pourtant je n'ai toujours pas raconté un des plus beaus week-end de ma vie ici. Comme quoi, le bonheur ça sort moins. J'ai acheté quelques toiles en coton et de grands pinceaux blancs. Je ne sais pas dessiner. Mais j'essaie de devenir celle que je voudrais être. L'idéal qui me colle à la peau. Nous, Danseurs, avons sûrement cette particularité, même dans la vie. La perfection. Le perfectionnisme.  Chaque billet que je gagne, qu'on m'offre, je pense à la guitare rouge dans la vitrine. J'avance vers ce à quoi je veux ressembler. Je ne recule pas, ou j'essaie.

Soir. J'ai l'impression de passer un peu à côté de ma vie. Comme si les bâtons se mettaient tous seuls dans les roues. Le courage commence doucement à s'effacer. J'me dis Encore un petit effort Lucie, ça peut marcher. Alors demain matin ou peut-être après-midi, j'appellerai, je demanderai pour l'audition déjà passée, pour mon âge. Je forcerai les barrières. Et heureusement que des personnes comme Ma. sont là pour me dire que lui aussi le ferai, que lui aussi a fait le pied de grue aux Conservatoires. Je suis exténuée. Les deux jours de répètes, l'interview d'un chanteur désagréable, le Concert et les quelques titres qu'on connaissait. Thomas dans la voiture qui a le regard vide, et qui pense à elle. Moi qui regarde par dessus la nuit à travers la fenêtre et qui pense à lui. On n'est pas beau à voir. Il me serre dans ses bras, on sourit. En plus, U2 risque de nous faire chialer. Je fais tout pour ne pas regretter. Du moins je crois. Ce soir est lourd. Sur le moment, je suis désemparée et j'ai l'impression que tout peut arriver. Rien de bien. Envie de partir à l'autre bout du monde. Laisser tout en partant. Portable, clés, carte bancaire. Souvenirs. Vie. Souffler au fond des poumons et recracher les désenchantements. Laisser entrer le soleil dans ma bouche et le faire descendre jusqu’au bas de mon ventre. Ca sonne comme mai 68. Avec mon père on rit, on est excité comme des gamins. Vous êtes les deux mêmes dit ma mère. Parce que nous on pense à Woodstock et Katmandou, et on s’dit que c’était pour nous. Il était un peu trop jeune. Peut-être nés trop tard. Et moi pas encore là. Donnez-moi un peu de souffle, un peu d’imagination, un peu de tout ce qu’il faut pour être heureux.

Ecrit par lilou, le Lundi 17 Septembre 2007, 02:44 dans la rubrique Au jour le jour.