Un an. Je lis le passé ici. Un passé qui ressemble parfois beaucoup au présent. Parce que les mêmes prénoms reviennent souvent, les mots se reflètent d'une vie sur l'autre. Rétroperspective dans mon monde. Rien n'a vraiment changé. La Danse, cette atmosphère rose dans lequel je crée mon avenir pour qu’il réponde au mieux à mes rêves, à mes attentes. Il y a ces tonnes de chansons qui restent gravées dans mes tympans, et toutes ces notes qui m'accompagnent dans les mouvements. Ces mêmes voix que j'entends au creux de l'oreille. Un an et demi après, on a fait le tri, le répertoire s'est vidé, les mains sélectionnées. Et puis, ces baisers qu'on ne désire plus. Les mots cherchaient ce lui, maintenant tout est brouillé avec. Et d'autres luis transparaissent dans ma petite existence. Un an et j'ai vieilli, je le sens bien. Pas grandi, parce que ça je sais pas faire, mais vieilli. J'ai pris mes 19 ans dans la gueule depuis septembre. 2006 c'est achevé sur une fatigue inhérente, 2007. Je n'sais pas. 2007, ça semble déjà compliqué. Ce sont les premières remises en question, les larmes qui roulent sur les joues en sortant des studios de Danse. Ce sont aussi les premières extases de sentir son corps dans l'action d'un mouvement dansé. Et puis il y a aussi ces hauts panneaux blanc, et toutes les moyennes au dessus de 10. Se dire que c'est acquis, que les nuits de 5h, que ces putains de vitamines ont fait leur effet, qu'il faudra que je change de cafetière aussi. Que je vis peut-être quelque chose d’assez exceptionnel. D’uniquement inusité. Inédit, une vie qui sort d’un ordinaire.

 Respirer jusqu'à sans couper le souffle, jusqu'au bout des poumons.