Je ne pense pas qu'écouter Yann Tiersen soit la meilleure décision que j'ai pu prendre ce soir. Derrière les vitres sales du métro, j'ai vraiment essayé de retenir mes larmes. En fait non, elles tombaient toutes seules. Demain je suis censée avoir la littérature du Moyen-Age dans la tête. Et pourtant je n'ai que lui, depuis la rentrée et même plus je crois.
La vie passe, il paraît. Et je ne la vois pas s'enfuir. Les jours se ressemblent ou pas, mais tout semble si différent d'avant. Les heures de sommeil sont de plus en plus appréciées parce que mes yeux ouverts s'étirent jusqu'au début de la nuit. J'essaie de tout allier du mieux que je peux, j'essaie de ne pas tomber. Mais je crois que tout ça ne pourra pas tenir debout encore bien longtemps. Je pensais que novembre m'empècherait de vivre ce qu'il se passe autour de mon corps. Et puis octobre l'a rattrapé. J'arrive à l'anniversaire d'Hugues les yeux nuagueux. J'arrive, je retire mes bottes beiges et m'asseois par terre après quelques bises. J'arrive et pourtant je mettais injurée de me tenir à distance. Il faut croire que je ne sais pas jouer la fille effacée. J'arrive, et je ne sais pas quoi penser d'eux. Ni de moi. Lui et elle si proches. Lui et moi toujours aussi "amis", c'est comme ça qu'on dit il paraît. Les verres d'alcool qui ne font pas tourner la tête et les mousses au chocolat au bord de nos lèvres. Les énormes bisous, les parodies de slows, la musique qui va fort, le "ça m'fait plaisir que tu sois là". Et un timide merci. Dans mon ventre c'est comme le papier cadeau qu'il a déchiré sans délicatesse. Essayer de me mettre au travail, me plonger dans des notes. Ca fait un an maintenant, et ce soir je me retrouve dans ce grand appartement Place de la Nation, comme les mardis soirs de cette année entre parenthèse qui aurait pu s'effacer. Sors de ma tête, de mes yeux humides, de mes mains qui ne savent même plus penser, de mes pages à carreaux qui se bleutent. Et moi malgré tout ça je me sens vidée, perdu dans le temps qui me poursuit. Course folle, rythme effreiné, muscles tirés, pieds arrachés, et appuis déstabilisés. Souffler fort, et puis ça ne sert à rien. Il faut juste se laisser aller.
Commentaires :
Re:
Je suis désolée de t'avoir rendu triste le temps de la lecture. Il faut dire que des fois c'est plus fort que nous, on a besoin de dire que ça ne va pa trop, de se plaindre, de pleurer. Et bien ce soir, j'ai pris sur moi et je me suis un peu laisser aller. Le temps, si tu savais à quel point le voir filler me fait culpabiliser en ce moment : d'abrd pour les cours, et puis pour ma vie qui se résume à allier Danse + Fac, et le reste, et bien je n'ai pas le temps, la vie, les gens, les amoureux, enfin lui et ma lâcheté, les sourires, voilà ce qui est lourd à porter dans mon petit coeur en ce moment!! Sûr ce je prends quand même ton optimisme sur ce temps... meric
à très vite, Bise
Re: Re:
Je te fais des gros bisous !!!
Re: Re: Re:
Je t'avour quand ce moment il est plutôt mon pire ennemi, j'essai de le retenir, mais c'est qui file d'entre mes doigts... c'est lui qui s'enfuit.
J'aimerais beaucoup déposer mes soupirs plus souvent ici, mais ce n'est si évident de trouver Internet sous la main entre le reste.
Alors c'est getil de me laisser trébucher un peu, mais il est temps que je trouve le rouge et les pansements...
Gbisous
Je retrouve enfin ma Lullaby et sa si belle façon d'écrire après des semaines de problèmes avec ma connection internet !
Toujours aussi douée à ce que je vois :)
Juste pour t'informer que le 23 mars 2007 ... Je débarque à Paris pour 2 jours :D Je t'explique ... Mon frèrot fêtera ses 18 ans le 25 janvier prochain. C'est un fain inconditonnel de Pleymo et comme je veux marquer le coup pour ses 18 ans,je l'emmène à leur concert au Zénith le 23 mars. Donc voilà ! Si tu es libre et disposée à me voir,c'est le moment :) :) :)
Sinon que deviens-tu ? Comment va la vie ? Et les études ? Et la danse :D ?
Jt'embrasse très fort petite soeur d'âme.
Re: Re:
Je me suis empressée de regarder si je n'avais pas une répète le 24 chez moi, enfin chez mes parents quoi... Et j'en ai une, donc on pourra se voir le vendredi aprem ou en fin d'aprem (tout dépend si je monte de niveau à la Danse...). Ma vie, les cours, la Danse. Ma vie je ne la vois pas passer, je n'ai pas le temps de vivre ma dernière année avant de passé à la dizaine supèrieure. Cependant, la plupart des cours à la Fac me plaisent, à la Danse ça va, j'ai un peu parfois l'impression de régresser... mais bon. Le rythme est dur à gérer, mais j'essaie de tenir partout!
Voilà à très vite, merci d'être passée... Plein de bisous
Amethyst
Je me sens triste quand je lis ton article. Je le trouve très beau, je crois que tu as trouvé les mots juste pour ce genre de sentiment... J'ai été dans cette impasse aussi et je sais qu'il n'y a pas vraiment de mots pour atténuer les dégats du combat intérieur qu'on se livre. Je croyais pas en sortir, j'ai fini par y parvenir. C'est le temps qui t'aidera à aller mieux. C'est pas le genre de trucs qu'on a envie d'entendre, c'est le genre de trucs que j'aimais entendre. Pis finalement c'était vrai.
Pleins de gros bisous :-***