On y est. On y est et le mot rentré est au bord de toutes les bouches. Demain quand je visiterai la Fac parisienne je saurai. Que tout recommence. Je ne réalise pas bien encore. Demain ce sont les premiers pas. Et demain me semble être des mois. Tout va s'accélérer très vite et je le sais, qu'il faudra suivre le rythme et que ça va balancer très fort. Peut-être même que j'apprendrai à avoir le vertige. Le coup d'envoi d'une nouvelle année. Il y aura certainement beaucoup moins de liberté qu'avant. Moins de soirs de farniente, moins d'eux, moins de banlieue, moins de joint, moins de très bons repas d'Estelle, moins de films avec Rémy, moins de narguilé, moins de Théâtre aussi, moins d'escrime, moins de chocolat. Mais je gagne au change : des bouquins épais et chiants pour la plupart sûrement, et la Danse chaque jour. L’impression d’apprendre, et celle de caresser ma Passion aussi. Je n’ai pas envie pour l’instant parce que ma tête est en train de filer sur du sable fin. Il faudra pourtant que je comprenne que l’été se termine, que septembre a pris le dessus. Et même que je porte encore des débardeurs…

Ce soir Hugues était en face de moi, ces yeux ressortaient à peine de l'obscurité de ma chambre. Et puis même s'il y a eu tout "ça", tout ça que je n'ai pas dit ici, rien n'a vraiment changé. Evidemment ses bras croisés et ses doigts placides m'ont frôlé doucement le coeur. Parce que maintenant je crois accepter cette envie d'être dans le creux de ses mains. Son odeur restera là pour cette nuit.