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La voce infinita del silenzio

[Les yeux dans le regard, et le vide de travers. Comme un passant qui s'offrirait la pluie dans les yeux. A l'intérieur de la vie, il y a l'amertume et les non-dits sur le coin de la bouche. Les traits tracés à la clé qu'on pourrait éviter rien qu'en lâchant prise, qu'on pourrait effacer en sortant les mots du dessin d'enfant] .J'a vu tous ces films dans les salles de cinémas parisiens. J'ai épié tous ces baisers que les amoureux des sièges rouges se déposaient sur le front. Et parfois quand l'alcool circule droit dans le cerveau, on écrit n'importe quoi de faux. Je les enviais pour de vrai. Je me permettais de juger leur compatibilité. Si leurs regards se liaient bien comme il faut pour aimer.

On s'est rejoint autour des chevaux de bois devant Montparnasse. Pablo qui résiste, moi très directe. Les voix qui s'emmêlent. Le citron arraché à la pulpe. Et la sensualité dans des états d'apesanteur. Et puis on leur a mis des notes sur vingt. A eux tous, à la serveuse, aux passantes, à la grand-mère, aux adolescents qui portent leur sacs East Pack au bout des doigts. L'hôtel qui appelle, le défi de s'y résigner. Non, non. Parce que je ne veux pas être comme toutes les autres. Comme toutes celles qu'ils baisent sans un gramme d'amour, pire, d'affection, dans le sang. Et nous ça n'est pas ça. C'est la petite soeur qui séduit sur un air de sensualité déplacée. C’est un au revoir qui s’allonge, c’est la main sur l’épaule, ce sont les bises sur les joues. C’est le corps qui se retourne encore. C’est une hésitation. Je le fais, je ne le fais pas, j’ose, ou pas ? Je n’ose pas. Mais tu sais je les senti que tu aurais voulu. Et je joue avec le conditionnel comme on jouerait à cache-cache. Et puis après il y avait les photos de Chine de Marich dans mes mains émerveillées. Son frère de nouveau en métropole, ses amis et leur sac à dos pour les festivals. Et puis me faire réveiller le lendemain par les mains de Valentin qui glissent dans mon dos. Par ce premier baiser cherché [et trouvé], par des caresses indécises et qu’on n’ose pas non plus. Il m’a embrassé sur le quai de la gare, et j’avais l’impression de jouer comme ces couples. Ce que je n’ai plus vécu depuis Antoine. Mais moi je n’arrive plus à le faire pour de vrai. Tout sonne faux dans mes yeux. Je ne sais pas pourquoi, mais ça ne colle pas à ma peau.

Ecrit par passionnee-par-les-reves, le Mercredi 5 Juillet 2006, 13:33 dans la rubrique Au jour le jour.

Commentaires :

ciorale
ciorale
05-07-06 à 20:26

Et le calendrier indique la Saint Antoine. L'Italie est en finale. Et je voudrais aller voir ce film.
Et tes converses en fait? Elles sont jolies?
Ca fait du bien à mes n'oeils de relire tes mots! ;) Surtout après avoir été dans les chiffres toute la journée.
BzOo

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
05-07-06 à 20:58

Re:

Ah bon la Saint -Antoine, je ne lui ai même pas souhaité ce matin... Oui l'Italie je suis contente... et ce soir...! Le film, des courts métrages très bofs, et d'autres géniaux, vraiment. Des manières différentes de tenir la caméra aussi, des scènarii assez éclectique (ou avec un y?)... Les converses trop petites, elles étaient super belles mais seront pour ma maman.

Les mots... oui heureusement qu'ils sont là parce que les chiffres.

bise


 
ciorale
ciorale
06-07-06 à 19:37

Re: Re:

Avec un "i"
Et le 9 alors? Ce sera France ou Italie devant la télévision? ^^ Mdr.
Parce que les chiffres. Le truc est sûr: je travaillerais pâs dans une banque. Même s'ils sont sympathiques... :D