Le soleil à marrée basse, les yeux qui buttent contre un rocher brûlant et la main qui caresse du bout des doigts le sable blanc. Les débardeurs qui laissent les marques de bretelles dans le dos, les yeux éblouis, les glaces à l'eau au citron et la crème solaire mal étalée. Ca me semble loin tout ça, c'était il y a quelques années maintenant. Et cet été les bains de soleil à l'étranger ne se reproduiront toujours pas.
Il paraît que je suis en vacances. Alors ma cousine, ma mamie, la salle sombre et les petits vieux de sortis pour l'occasion. Une comédie française moyenne et les galettes au beurre qui vont avec. L'attente dans la chaleur de ce qui devait-être Printemps et le médecin qui oublie les prescriptions. Ce soir, j'ai ressorti le maillot de bain noir une pièce. Au début le souffle était court, et puis après les bras ne voulaient plus s'arrêter de brasser l'oxygène. Les yeux qui piquent devant une nouvelle ligne droite. On se fixe un but, et mon esprit ne pense qu'à dépasser cette limite. Les cheveux sente le chlore, et l'eau minérale à le goût de la piscine. Ce sont les premiers dîners dehors, les premières tranches de pasthèque, les premiers noyaux de cerise recrachés. Et puis, j'ai la tête à l'envers. J'ai envie de hurler sur n'importe qui me parlerait de ces petits couples à la con bien posés, de la misère au Soudan, du Baccalauréat qui stresse ces pauvres lycéens aseptisés, de ce match nul, du soleil qui tape trop fort aussi. Y'a eu toutes ces respirations soufflées loin d'ici et le recul qui va avec. L'alcool, les caméras, les larmes sur scènes, mon anniversaire dans un 18 m², les caresses, l'Australie, putain, l'Australie, Marc Lévy dans le train, le pesto, la Tour Eiffel, les litres d'eau, les joints, les billards, les nouveaux, le livre de Blondel dévalé un dimanche après-midi, la dernière soirée avec elles et la chicha au melon, les photos quand on cherche la lumière rouge, les grands écarts, et cette envie de tout envoyer en l’air, ce soir, tirer en plein coeur innocent.
Commentaires :
ciorale
Les longueurs et la fatigue dans les yeux. Parce que la piscine quand même. Lessivée. De l'extérieur et de l'intérieure. Gavée de tout. And How funny is it! ;)
J'espère que le calme est revenu jusqu'à toi.
Paris s'est teinté de jolis nuages orageux... enfin... Paris... Chez moi quoi! ;) lol
BzOo tOo dOo mamzeL Lu.