Mon regard se disperse dans tous les coins, mon coeur est aux abois et les Jardins du Luxembourg engloutis dans mes mains. Paris à s'y perdre de vue, la musique dans les tempes et le reste qui arrive au tournant. Ou plutôt non, à la sortie d'un métro parisien. Le souffle qui vire la chamade dans le coeur, et moi qui cherche l'autre sens du beau temps. Je cours après 16h. Et je les rattrape même en avance. Mon pull noir me tombe sur l'épaule. Il y a Que je t'aime qui passe un peu plus loin dans l'autre allée. On squatte un banc et on parle sans s'arrêter. Au milieu de tous ces parisiens endimanchés, il y a Pablo. Dans le creux de mon ventre, ou je voudrais. L’herbe de Paris me surprend, et j'aime cet endroit aux aguets. Je crois avoir trouvé mon lieu de farniente. L'esprit est calme, je souffle un baiser mais en silence. Alors il n'entend pas. En face, un café, Le cercle, je ne sais pas pourquoi j'aime ce nom. Juste que je m'en rappelle encore. On est à l'étroit entre ces promeneurs. Et puis mon immaturité audacieuse qui réagira dans ces yeux. Alors je sourirai d'une petite réussite personnelle. Oser dire ce qu’il ne faudrait pas. Trancher ce qui résiste encore entre nos corps. Les sous terrains nous séparent, tu me colles deux bises sur les joues et un merci entre parenthèse. Alors sourire.

[La parade contre le Sida commençait dans les poignets de Bastille. On y pensait en caressant nos vies. Et Yann Tiersen].