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Echantillon gratuit à simple usage émotionnel

J'imagine des notes sur le Silence de ta musique Tsigane. Je marche dans les rues de Paris en me retournant sur chaque homme barbu qui a les cheveux longs. J'ai l'impression que c'est toi à chaque fois. C'est en vrac là-dedans. On m'avait dit que je t'oublierai en partant. En reprenant la vie parisienne. Oui mais hier soir, tard, je suis rentrée. Et depuis les douleurs de ton absence cognent contre ma poitrine. Je me demande même si c'est parce que tu n'as pas aimé la dernière fois. Si c'est vraiment à cause d'elle. Avec ces si je refais le tour. J'avais envie de continuer ce foutu mois d'août. Qu'il ne s'arrêta jamais. Je suis en suspens, en apnée.

La pluie a frappé brusquement contre la fenêtre. Et je me suis rendue triste. Serrer les dents pour ne pas pleurer. Se rendre compte que c'est un nouveau 22m² de solitude. Faire ce qu'on doit faire. Inscriptions, boutique, inscriptions. Je rencontre même une double cursus. Et puis m'accrocher aux rêves. Ma. m'a conduit à travers les rues de Pigalle au Conservatoire. Il a trouvé l’homme de sa vie actuelle. Elle m'a fait espérer quelques jours de plus. Alors taper encore un CV, une lettre de motivation. Tout envoyé. Amener le lendemain. M'essouffler, répondre à ma mère qui est à plus de 350 kms que j'essaie. Elle me dit que c'est bien, qu'elle souhaite pour moi que ça marche. Je sens mes parents bien plus impliqués qu'avant. On ne refera pas de deuxième session. Je redescends la rue. J'avance je ne sais pas trop où je vais. Je m'arrête, ce n'est pas le bon paysage. Mes yeux en rafale se retournent. Je ris à l'intérieur. David Guetta. On téléphone tous les deux. On tourne en rond sur la petite place en faisant la conversation. Il a un CD à la main et s’adosse quelque fois à sa moto noire. Parfois il s'approche de moi. Et j'oublie un peu. Tout est décalé là-bas. Je mange à 14h ou pas du tout. Je ne cuisine pas. Je ne me sens pas encore chez moi. Les murs sont blancs, vidés. La prochaine fois il faudra tout recouvrir, le plus possible. Ne plus laisser d'absence. Coller deux trois sourires et de la musique plein les murs. Et puis samedi soir on a bu.Le corps pantelant et l'esprit à l'envers. Tu vas à Pékin à Noël ? Je ris, moi je vais en Nouvelle Zélande ! Mais pour eux, la Chine c’est normal.  Il m'a embrassé en repartant. Quand je m'en suis rendue compte il avait déjà passé la porte. Dans le lit, je ne sais pas ce que je fais, l'autre me repousse et je ris. 8h34. Levés. La tête dans les mains, le ventre tire aussi. Moi je sens l'alcool et mes doigts le tabac froid. Il n'y a que le café qui passe. L'écran se garde d'être flou et Ne le dis à personne. Enfin. Les indices sont trop faciles et je commente l'histoire. Enfiler le jean qui sent la clope sur les sous-vêtements de la veille. C'est le moment que je déteste le plus. Attendre le métro, se sentir sale et avoir les yeux collés à la nuit. Fin d'après-midi. Pas plus réveillée. L'hôtel de ville est bondé de monde qui me bouscule et que je ne vois même pas. Pablo choisit un restau-bar. Il n'y a plus de jeu. C'est la première fois qu'on aborde des sujets plus sérieux. Solferino, Ségosphère et compagnie. Droite et mon regard froid. Et puis la partie reprend. Mon regard se fond dans le sien et je n'arrive pas à m'en défaire. Bouche de métro. Devant tout le monde. Il m'embrasse. Je demande pourquoi il a fait ça. J'avais envie. Il recommence et attend sûrement que je l'embarque avec moi dans l'autre direction de ligne 1. Je ne le fais pas. Je prépare déjà ma valise. Et je vais fuir Paris. Avant il y a le discours de la nouvelle directrice. Et ça m'emmerde. Avec L. on court et bouscule les gens dans le métro. Je monte dans le train. A 9 minutes près.

J'imagine des notes sur le Silence de ta musique espagnole. Je fais passer la voix de Stan pour la tienne. Je ne marche plus. C'est en vrac là-dedans. Je suis rentrée. Et depuis les douleurs de ton absence cognent contre ma poitrine, contre mes tympans, contre les vacances qui n’ont jamais existé. Même le début de Septembre m’irait. Je suis en pointillé. ' Je parfume mes envies à l'amour non contractuel  '.

[ Matmatah - Entrez dans ce lit ]

Ecrit par lilou, le Mercredi 26 Septembre 2007, 16:58 dans la rubrique Atelier d'ériture.

Commentaires :

glaocn
26-09-07 à 20:19

Tes mots me bluffent et à chaque fois. C'est comme si ça glissait tout seul. Tout en lisant je me sens submergée par les émotions qui t'ont fait ecrire ces choses. C'est comme si on y était.

C'est comme aller au cinema.


 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
26-09-07 à 21:57

Re:

Merci beaucoup. Déjà de te voir ici. Et puis pour le reste.

 Submerger quelqu'un par mes émotions c'est bien plus que ce que j'attendais. Merci.