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On te plonge dans une vie où tu perds vite haleine

Ecrire la pluie de larmes qui slalome sur le velux, celles qui s'effondrent sur la vitre de la douche. Ce matin le soleil pourtant. J'entends les vacances pour tout le monde, les projets de sommeil, d'autres routines. Et pas pour moi. J'écoute leur histoire de couple à la con, et ils osent me demander ce que je ferais à leur place, ce qu'ils doivent dire, si je peux leur écrire des lettres. Mais je ne suis pas à leur place putain, je ne suis pas celle qui se pose les questions pseudo sentimentales des jeunes de 19 ans. Je vois les coeurs étalés [déjà] partout dans la ville, et ça me donne envie de vomir. Je coupe le son, la ville fait trop de bruit. Je sais les codes pour les autres, mais pour moi je suis démunie, j'ai tout oublié. Comment ça marche les regards soutenus, les mains enlacées, les bouches mêlées et le reste. Comment on fait pour retrouver tout ça. Le temps saura me faire une place dans la nuit pour. On me scinde à l'oreille "Tu es trop courageuse, je ne pourrai pas faire tout ce que tu fais". Je suis loin d'être courageuse, d'ailleurs je ne supporte pas qu'on me le dise. Je suis juste passionnée. Si tu savais comme je m'y accroche pour ne pas tout te balancer. Tu veux savoir à qui je pense quand je m'endors. Et tu ne vois rien. Alors je m'accroche au instant sur pause. Ceux quand je vis en suspens. Je m'accroche à eux deux, à ces jolis fantasmes blonds. En attendant je ris avec toi, et puis avec elle aussi. On sort les derniers de table. Et puis je me retrouve dans ta chambre. Tu rêves avec moi de l'Australie, et on se dit en riant qu'on se mariera là-bas. Alors j'avale mon sourire de travers. Tu me parles encore d'Antoine, tu vois bien que rien n'est encore fini entre nous deux. Que nos portables continue de s'étreindre. Je déteste les trains le dimanche en fin d'après-midi. je déteste me rendre compte de tous ces cours auxquels je ne peux pas assister. Je déteste les calendriers aussi. A part qu'on parle de plages du Sud ou de trotoirs londieniens. Même si c'est juste pour les imaginer.

[ Liberta, Pep's]

Ecrit par lilou, le Dimanche 11 Février 2007, 17:26 dans la rubrique Atelier d'ériture.

Commentaires :

RitOurnElle
RitOurnElle
12-02-07 à 18:28

Et qu'est-ce qu'ils ont tous avec cette foutue Saint-Valentin, hein... l'amour, l'amour, l'amour. Oui mais Oh! et les oubliées de cet affreux petit bonhomme avec des ailes et un arc, hein?!
Et jme souris à moi-même à la mention de Londres et des plages du Sud. Parce que. Et je voudrais bien t'emmener avec moi. A l'un ou à l'autre. Te faire profiter du soleil et de la pluie. Et je me sens un peu coupable parce que je sais que mes pas m'y conduiront cette année...
Moi, je déteste ces mots qui sortent et qui ne me plaisent pas. Ils ne trouvent grâce à aucun endroit. Et c'est embêtant. Surtout quand l'envie te prend et que tu sais d'avance que rien n'ira. :(
Mais.
Sourires.
Et BzOo dOo

 
Coruscante
Coruscante
22-02-07 à 19:40

Re:

comme si ta vie était un petit bout de la mienne :)
je m'y suis reconnue.
Très joli style je trouve, mademoiselle.
A bientot

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
02-03-07 à 14:48

Re: Re:

Merci, merci beaucoup. Il faut croire que mes angoisses sont celles de nombreux autres... ;)

A très bientôt oui...


 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
02-03-07 à 14:47

Re:

Pas de culpabilité possible... c'est très bien pour toi! Il faut profiter auc ontraire de ce soleil, ou de cette pluie bien sûr...En  ce qui concerne ce ... de Cupidon, tu sais ce que je pense!

 
ecilora
ecilora
02-03-07 à 14:51

Re: Re:

Tu es rentrée! :)
Oui. Je vais essayer. mais plus çà va, plus je me dis que mince... mes partiels commencent n'importe quand et que le mois de mai va passer très vite. Mais j'irais. j'ai promis! :)
BzOo dOo